Drogué

Tu te nommes Keith, Tomás, Sebastião, James, Pierre, et tant d’autres.
Je t’écris une lettre, que tu liras peut-être.
Toi qui sait me faire vibrer, je t’écris ces mots.

Tu es ma drogue, ma came. Tes mots, tes images ou tes sons m’emportent.

Quand j’écoute ce concert, lis ce texte, me plonge dans ces photos, mon âme est un cerf-volant que ton art fait voler.
Je m’absente du monde, tu m’enlèves, nous partons.
Dans un courant ascendant, emportés par un riff, une rafale de notes, ou le blast d’un visage éternisé dans les grains d’argent.

Ce ne sont pas des mots, ce n’est pas une musique, ce n’est pas une photo. C’est une bombe émotionnelle. Elle vient d’exploser.
Pendant quelques secondes, quelques minutes, dans une forme de near life experience, je suis sensations, je viens de prendre un shoot d’émotions.

Je m’échappe de mon corps, de ce poids, de ces contingences, de ces cris.
Ces émotions sont ma pleine conscience.
Je ressens, les mots sont inutiles. Je vibre, les paroles n’ont plus leur place.
La vie semble alors avoir un sens nouveau.

C’est un shoot, et bientôt j’en voudrai encore.
C’est un shoot et tu es ma drogue.